Coordination rurale Optimisme de rigueur
Réunis en congrès national à Mende, le 7 décembre 2017, les membres de la Coordination rurale se mettent en ordre de marche pour les prochaines élections aux chambres d’agriculture, en 2019.
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Alors que les élections aux chambres d’agriculture de 2019 se préparent, Bernard Lannes, président de la Coordination rurale, estime ses troupes « prêtes à en découdre ». L’optimisme était de rigueur chez les 400 adhérents réunis à Mende (Lozère) le 7 décembre 2017, pour leur 24e congrès national. « Nous allons gagner ces élections », assure même Xavier Palous, le président de la Coordination rurale de l’Occitanie. L’objectif du syndicat : « Mettre fin à 30 ans de cogestion entre les pouvoirs publics et la FNSEA. Cogestion qui nous a amenés à la situation qu’on connaît aujourd’hui. »
Un affichage pour davantage de transparence
Préparer 2019 nécessite de s’attaquer aux grands chantiers du moment. Bernard Lannes attend ainsi qu’en 2018, la charte signée dans le cadre des États-généraux de l’alimentation pour améliorer les négociations commerciales aboutisse à une loi, comme l’a promis le gouvernement. Loi qui aura pour objectif « de construire des prix davantage rémunérateurs » pour les agriculteurs.
« La transparence sera l’un des leviers permettant d’y arriver », estime le président de la Coordination rurale. Il propose qu’elle prenne « la forme d’un affichage sur chaque produit indiquant la part du prix revenant au producteur, au transformateur et au distributeur, et qui permettra également de vérifier la traçabilité du produit ».
Ce principe de transparence est également demandé aux coopératives. « Certaines de leurs actions nous sont aujourd’hui dissimulées », se plaint Véronique le Floc’h, secrétaire générale, qui réclame une fois de plus « un audit des coopératives » au chef de l’État.
Un « plan Marshall » pour l’agriculture
Autre proposition pour 2018 : la mise en place d’un « plan Marshall » pour l’agriculture. Bernard Lannes invite les pouvoirs publics à « réinjecter des liquidités dans les exploitations afin que celles-ci puissent se relancer ».
À l’image de la crise économique de 2008, le président de la Coordination rurale estime que « les fonds versés pour redresser les banques peuvent également être versés aujourd’hui pour redresser les exploitations agricoles ».
Alexis Marcotte
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